– Fini le match à deux, la présidentielle se jouera à trois
La course à l’Élysée est lancée. Le politologue Roland Cayrol minimise la déroute du parti d’Emmanuel Macron et juge probable une candidature de Xavier Bertrand.
Alain Rebetez, Paris
Publié aujourd’hui à 21h01
Emmanuel Macron et Xavier Bertrand se sont croisés lundi sur un site du groupe Renault à Douai, sur les terres du président réélu des Hauts-de-France. 28 juin 2021.
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La carte des résultats est tout à fait frappante: rien n’a changé. Les régions restent aux mains des mêmes présidents, sept Républicains, cinq socialistes et un nationaliste corse, exception faite de petits soubresauts dans les territoires d’outre-mer qui laissent la France métropolitaine indifférente. Ragaillardis par la réélection de leurs champions, les représentants du vieux monde, LR et PS, jouaient les matamores dimanche sur les plateaux de télévision. «C’est le retour du clivage droite-gauche», se félicitait l’ancienne ministre socialiste Najat Vallaud-Belkacem, qui moquait les mauvais résultats du Rassemblement national (RN) et de La République en marche (LREM) d’une formule cinglante: «Le dégagisme a été dégagé!»