– La dissidente à la tête du mouvement «Les Dames en blanc» arrêtée
Berta Soler ainsi que deux autres membres du mouvement dissident cubain ont été arrêtées dimanche à La Havane alors qu’elles s’apprêtaient à manifester.
Publié aujourd’hui à 02h41
Image d’archive
Getty Images via AFP
Berta Soler, dirigeante du mouvement dissident cubain Damas de Blanco (les Dames en blanc), a été arrêtée dimanche à La Havane, ainsi que deux autres femmes de ce mouvement, a indiqué à l’AFP son mari, l’ex-prisonnier politique Angel Moya.
«Elles ont été arrêtées approximativement à 11 h 00, quand elles se préparaient à aller à Santa Rita», l’église du quartier de Miramar où elles assistent habituellement à la messe, a-t-il expliqué. Elles avaient ensuite prévu de défiler dans le centre de la capitale cubaine pour demander la libération des prisonniers politiques de l’île.
Outre Berta Soler, ont été arrêtées par des policiers en civil Lourdes Esquivel et Gladys Capote, deux membres du mouvement, ainsi que Barbara Ferrat, la mère de Jonathan Torres, un jeune de 17 ans arrêté le 11 juillet 2021 lors des grandes marches de protestation, et toujours en attente d’être jugé, a encore affirmé Angel Moya.
Aux cris de «liberté» et «nous avons faim», des milliers de personnes avaient manifesté le 11 juillet dans près de 50 villes cubaines. Une personne avait été tuée et des dizaines blessées au cours de ces manifestations. Quelque 1277 personnes avaient également été arrêtées dont 727 sont toujours en prison, selon l’organisation de défense des droits humains Cubalex. Beaucoup de ces détenus ont été jugés au cours des dernières semaines.
Condamnation
Moya, un des 75 prisonniers politiques arrêtés lors du «printemps noir» de 2003, a indiqué que «comme d’habitude», la police ne lui avait pas dit où étaient son épouse et les autres femmes arrêtées.
L’ambassade des États-Unis à Cuba a condamné ces arrestations. «Le régime (cubain) devrait cesser d’intimider les militantes et les mères préoccupées. Nous demandons leur libération immédiate et nous les soutenons, elles et tous les autres prisonniers politiques à Cuba», a indiqué l’ambassade sur son compte Twitter.
L’opposition n’est pas légale à Cuba et les dissidents, arrêtés fréquemment pour de courtes périodes de temps, sont considérés comme des mercenaires à la solde des États-Unis.
AFP
Publié aujourd’hui à 02h41
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
0 commentaires