– Au feu, mon téléphone portable
Un quart des déchets électroniques de Suisse échappe à la filière de collecte. Au Ghana, une décharge urbaine géante sert de poubelle du monde moderne. Reportage.
Lise Bailat de retour d’Accra, Ghana
Publié aujourd’hui à 22h24
Décharge d’Agbogbloshie, à Accra, le 27 août 2018. Des travailleurs informels brûlent les déchets électroniques pour en extraire des métaux qu’ils revendent ensuite. En ce moment, les accès au dépotoir sont bloqués à cause d’incendies et d’évacuation.
Keystone
Mon téléphone portable arrive en bout de course. Il n’a que trois ans mais la coque et la vitre sont cassées et certaines fonctionnalités ralenties.
Cela fait de moi une Suissesse bien dans la norme. Avec mes deux ordinateurs, mon téléphone, mon aspirateur, mon frigo dernier cri ou encore mon sèche-cheveux, je génère en moyenne 23 kilos de déchets électriques et électroniques par an. Comme chaque Helvète.
Mon téléphone a mal vieilli. Ce sera bientôt un déchet.
Keystone/Anthony Anex
Mais nous sommes par ailleurs de bons élèves: sur les 23 kilos, 16 sont retournés au magasin. L’un des plus hauts taux d’Europe. Les commerces sont tenus par la loi de reprendre ces objets usagés qu’on appelle aussi e-déchets.