– La boîte à fantômes du photographe Kurt Tong
Basé à Hong Kong, ce tenant de la narration photographique a été distingué avec un projet sorti d’un coffre plein de vestiges. Interview.
Boris Senff
Publié aujourd’hui à 09h58
Une proposition de mariage redépliée par le temps, qui révèle un amour fantôme. L’un des documents qui permet à Kurt Tong, lauréat du 4e Prix Elysée de raconter l’histoire tragique de Franklin Lung.
KURT TONG
Le lauréat de la 4e édition du Prix Elysée sort littéralement d’une boîte. Un coffre en bois, fermé par un sceau taoïste, qu’un ami a confié à Kurt Tong et qui contenait lettres calligraphiées, photographies et livres des années 1920. Tout ce qui restait de Franklin Lung. Cet homme de Hong Kong, issu d’une famille pauvre au début du siècle dernier, prenait l’ascenseur social grâce à de brillantes études à Shanghai avant de tomber amoureux de la fille d’un général du Kuomintang. Suite au décès accidentel de sa fiancée, il se marie de manière posthume et s’exile aux États-Unis. D’échec en échec, il finit par revenir à Hong Kong, où il se suicide en 1962, se jetant à l’eau lors du typhon Wanda.
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