– «Si vous avez l’intention de boire, déguisé en pénis, ne venez pas à Amsterdam!»
Refuser les touristes fêtards, freiner les locations Airbnb ou imposer des couvre-feux au monde de la nuit. Les villes courues d’Europe ne veulent plus du surtourisme après la pandémie.
Virginie Lenk
Publié aujourd’hui à 11h01
Foule touristique dans le quartier rouge d’Amsterdam, en mars 2019. La municipalité veut bannir le sexe tarifé du centre-ville.
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Le vomi, l’urine, les décibels, les habitants des grands spots de tourisme urbain en Europe n’en veulent plus. Transformées en disco à ciel ouvert tout au long de l’année, où le visiteur éméché ne montre pas forcément le meilleur de lui-même, ces villes ont goûté au calme imposé par la pandémie. Aujourd’hui, elles ripostent. Voici trois d’entre elles dont les autorités locales serrent la vis.
Barcelone
La «capitale d’Airbnb» comme on la nomme parfois – et qui a accueilli en 2019 presque 20 millions de touristes – freine depuis quatre ans déjà l’appétit dévorant de la plate-forme de logement. Le long des Ramblas, près de 70% des logements sont consacrés aux touristes, poussant les habitants hors du centre. La Municipalité a fini par découper la ville par quartiers, classés orange ou rouge, et impose des quotas. Durant la pandémie, elle est allée encore plus loin, en suspendant temporairement l’octroi de licences aux loueurs et en interdisant les locations de chambres pour moins de trente jours.