Au lendemain de l’élection de l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi à la présidentielle en Iran, de nouvelles négociations ont lieu autour du nucléaire à Vienne.
Publié aujourd’hui à 10h50
L’ultraconservateur Ebrahim Raïssi a été proclamé vainqueur samedi de l’élection présidentielle iranienne, et doit succéder au modéré Hassan Rohani en août.
AFP
Les négociateurs qui tentent de ressusciter l’accord sur le nucléaire iranien doivent tenir une réunion dimanche à Vienne, au lendemain de l’élection de l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi à la présidentielle en Iran.
Le représentant russe à ces négociations qui se tiennent depuis le mois d’avril sous l’égide de l’UE, Mikhaïl Oulianov, a affirmé dimanche que cette nouvelle réunion «décidera de la marche à suivre».
«Une entente sur le rétablissement de l’accord nucléaire est à portée de main mais n’est pas encore finalisée», a-t-il dit sur Twitter samedi.
Accord de 2015
Cet accord a été conclu entre la République islamique et le groupe dit P5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) à Vienne en 2015. Il offre à Téhéran un allègement des sanctions internationales le visant en échange de garanties prouvant que l’Iran ne cherche pas à acquérir l’arme atomique.
La Grande-Bretagne, la Chine, l’Allemagne, la France, la Russie et l’Iran ont entamé en avril des réunions à Vienne, avec une participation indirecte des États-Unis, pour tenter de ressusciter cet accord.
La République islamique s’était affranchie progressivement depuis 2019 de ses obligations, en riposte au rétablissement par le président américain de l’époque, Donald Trump, de mesures punitives.
Elle a promis de revenir dans les clous dès que les États-Unis du président Joe Biden lèveraient ces sanctions.
Nouveau président
L’ultraconservateur Ebrahim Raïssi a été proclamé vainqueur samedi de l’élection présidentielle iranienne, et doit succéder au modéré Hassan Rohani en août, héritant d’un pays en proie à une grave crise économique, conséquence des sanctions imposées par Washington.
Bien qu’issu d’un courant politique se caractérisant par l’antiaméricanisme et le rejet de l’Occident, M. Raïssi a rappelé pendant la campagne que la priorité était d’obtenir la levée de ces sanctions pour sortir le pays de l’ornière.
Les négociateurs ont estimé que son élection ne devrait pas avoir d’effet sur les pourparlers en cours.
AFPE
Publié aujourd’hui à 10h50
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