Sans adversaire de poids, le chef ultraconservateur du pouvoir judiciaire devrait remporter le scrutin ce vendredi, signant la disparition du camp modéré.
Jean-Pierre Perrin
Publié aujourd’hui à 18h11
Les six autres candidats sont des inconnus. Tous les postulants sérieux à la succession du président Hassan Rohani ont été écartés pour garantir la victoire d’Ebrahim Raïssi. Meeting de campagne à Téhéran, 14 juin 2021.
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Jamais le scrutin d’une élection présidentielle n’a été aussi verrouillé depuis la création de la République islamique, en 1979. Le cœur du régime ayant porté son choix sur l’ayatollah Ebrahim Raïssi, aucun obstacle ne doit se trouver sur sa route. Même Mahmoud Ahmadinejad (président de 2005 à 2011) n’a pas été autorisé à se présenter. Il ne constituait pas une menace mais le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, n’a voulu prendre aucun risque. Celui-ci a même disqualifié l’un de ses proches conseillers, Ali Larijani, l’ancien président du parlement, pourtant classé dans le camp conservateur.