– Une parole à libérer
Le vol de données à la Commune de Rolle pourrait montrer la voie aux futures victimes en leur donnant le courage de ne pas payer les pirates.
OpinionRaphaël Ebinger
Mis à jour il y a 31 minutes
Les erreurs de la Municipalité de Rolle ne sont pas à minimiser. Les autorités ont été mauvaises dans leur stratégie de sortie de crise et dans la communication. Ces fautes ne doivent, par contre, pas effacer le geste courageux qui a mené à la crise: le refus de payer la rançon.
Lire aussi: La cyberattaque sur Rolle démontre que personne n’est à l’abri
Les experts de la Confédération, du Canton et de la police, comme les spécialistes du domaine, se rejoignent sur cette question. Payer, c’est entretenir le système. En n’entrant pas en matière, l’Exécutif a décidé d’apporter sa pierre à l’édifice de la lutte contre une cybercriminalité en pleine expansion. Même si les conséquences sont douloureuses pour la population qui a vu ses données exposées sur le darkweb.
Le cas de Rolle démontre surtout qu’en cas d’attaque, la victime perd à tous les coups. Sa médiatisation est aujourd’hui éprouvante pour les autorités, mais elle pourrait être aussi une chance. Celle de décomplexer la parole autour de ces attaques.
Lire aussi: Le piratage informatique pour les néophytes
En en parlant, chaque victime donnera de la visibilité au phénomène et poussera la société à mieux se protéger. Et au final, cela rendra peut-être aussi crédible l’alternative au paiement de la rançon. Rolle pourrait alors devenir un exemple.
Publié aujourd’hui à 19h41
Vous avez trouvé une erreur?Rapporter maintenant.