– Faire sortir l’adoption de l’ombre
Une étude tente de lever le voile sur un pan méconnu de l’histoire suisse. Et tabou.
Publié aujourd’hui à 06h30
La Suisse s’intéresse enfin à l’adoption nationale. La dernière réforme du droit en la matière date de 2018 et inclut partenaires enregistrés et concubins. On reconnaît à l’enfant le droit d’avoir plus que deux parents. L’occasion «d’approfondir les discours actuels sur les conditions de développement des enfants, la famille, la parentalité», comme l’explique le site du département Travail social de l’Institut de l’enfance, de la jeunesse et de la famille (ZHAW) qui se penche sur ce chapitre méconnu de notre histoire.
«Longtemps, l’enfant était un moyen pour des couples de devenir parents. Son bien-être et son droit absolu de connaître son origine viendront bien plus tard.»
Néanmoins, les manquements des autorités de l’époque méritent aussi d’être dits et reconnus. Le destin de ces enfants n’était pas non plus une préoccupation de l’État. Longtemps, l’enfant était un moyen pour des couples de devenir parents. Son bien-être et son droit absolu de connaître son origine viendront bien plus tard. Difficile de comprendre cette insensibilité à l’heure où la Suisse réfléchit à interdire gifles et fessées.
Le changement des mentalités fait partie du temps long de l’histoire surtout si la morale et la religion s’en mêlent. La culpabilité, avant tout chez la femme, et le tabou sont omniprésents dans les témoignages recueillis dans l’étude. La maternité et avec elle la sacro-sainte image de la famille résistent encore. Il était grand temps de tirer quelques leçons pour l’avenir.
Journaliste Rubrique Vaud
FLORIAN CELLA
Simone Honegger a rejoint la rubrique vaudoise depuis août 2021. Auparavant, elle a travaillé à la radio LFM et passé quatre ans à Berne à couvrir la politique fédérale pour les radios régionales romandes.
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