À moitié réussie, ou à moitié ratée? Par ces temps incertains, la première option offre l’avantage de l’optimisme.
Fabrice Gottraux
Publié aujourd’hui à 06h39
La Fête de la musique est de retour. Deux ans après la dernière édition, ça valait le coup d’y aller voir. On a vu. On espère vivement la suite, ce jour où les contraintes liées aux mesures sanitaires appartiendront au passé.
La Fête, si elle n’était pas en soi une catastrophe, portait en revanche les marques d’une catastrophe, sanitaire bien entendu. Dans le périmètre éclaté de l’événement, il n’y a eu aucun rassemblement festif ce week-end. Tout avait du reste été mis en place pour arriver, précisément, à ce résultat.
Vous avez aperçu autre chose? Des foules joviales? Pour cela, il fallait regarder ailleurs, à la Jonction, sur la plaine de Plainpalais, aux Pâquis, dans les Rues-Basses. Rien à voir avec l’événement musical. Lequel se retrouvait, à l’extrême inverse du sismographe populaire, trop vide, si triste, chaque scène consciencieusement barricadée derrière des grillages recouverts de bâche. Pas de buvettes, pas de stands. Pas de balade le nez en l’air, pas de retrouvailles sur le bitume, dans les parcs, entre concitoyens et concitoyennes. Rien de festif, en effet.
Cela, c’était le lot malheureux des concerts à l’extérieur, aux Bastions, aux Cropettes, à la Perle du Lac, dans la cour du Collège Calvin. Raison pour laquelle on a eu tôt fait de filer dans les salles. À l’ombre, on y a trouvé une vraie raison d’être pour cette programmation qui n’avait rien de ridicule sur le papier. Réduite de moitié, l’affiche alignait plus de 250 propositions du jeudi au dimanche.
Sans la fête, la Fête continue. Dans ce cas, elle est purement musicale. C’était du classique, du hip-hop, des chants, des danses et ce bon vieux rock’n’roll qui réveille les sens. La Fête de la musique a remis le son. Réjouissons-nous de l’arrivée, en juillet, de Musiques en Été!
Publié aujourd’hui à 06h39
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