Après des mois d’inertie forcée, notre canton est soudain au centre de l’attention mondiale. Une bonne occasion de tourner la page du Covid.
OpinionFrédéric Julliard Rédacteur en chef
Publié aujourd’hui à 06h40
C’est comme si l’on avait soudain remis le courant et rallumé la lumière. Après des mois passés au ralenti, Genève vit en accéléré: en quelques semaines se télescopent le retour sur les terrasses, le beau temps, la baisse des cas de Covid et un sommet qui met la ville en ébullition.
Des milliers de journalistes, de policiers, de militaires envahissent les rues. Le président américain débarque avec son invraisemblable armada, ses avions-cargos, ses limousines, ses services secrets. Le président russe, pas beaucoup plus discret, suivra ce mercredi. Les regards du monde entier se tournent vers Genève.
«Réjouissons-nous de retrouver notre ville emportée dans un tel tourbillon, plutôt que réduite à l’inaction.»
Bien sûr, on peut toujours se plaindre des rues fermées, des interdictions ou de ces puissants qu’on accueille à bras ouverts en barricadant un parc public. Pour une fois, oublions de râler et réjouissons-nous de retrouver notre ville emportée dans un tel tourbillon, plutôt que réduite à l’inaction.
Que sortira-t-il du sommet? Sans doute pas de décisions spectaculaires. L’antagonisme profond entre les deux présidents, tant personnel que stratégique, ne devrait pas s’évaporer sous les ors de la Villa La Grange, malgré la beauté des lieux. Mais Genève retrouve une activité fébrile et redevient un centre international incontournable. Après quinze mois de pénombre, le courant est revenu. Espérons que ce sera pour de bon.
Publié aujourd’hui à 06h40
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