– Un 1er Août avec ou sans feu d’artifice?
OpinionSophie Simon
Publié aujourd’hui à 07h25
La crise sanitaire est depuis des mois un formidable révélateur de la capacité d’adaptation de chacun. L’organisation de la fête nationale ne fait pas exception: les Genevois ne sont pas lotis de la même façon selon la commune où ils vivent.
Il y a celles qui ont baissé les bras, et renoncé à toute festivité étant donné le contexte sanitaire (Aire-la-Ville, Collex-Bossy, Confignon, Plan-les-Ouates). Ce manque de prise en compte du besoin de célébration après une année si difficile fera des déçus.
Il y a celles qui ont annulé leur fête «traditionnelle», mais ne se sont pas avouées complètement vaincues, en proposant des lots de consolation. Comme une tournée de food trucks à Cartigny, ou un assortiment de produits du terroir à Céligny ou Hermance. Charmante attention, à défaut de mieux.
Il y a celles qui ont décentralisé l’événement en divers lieux pour limiter les rassemblements. Avec des résultats tout à fait à la hauteur, comme la randonnée urbaine de l’imaginative Meyrin, dont le programme culturel ce dimanche n’a rien à envier à celui de la Ville de Genève.
Certaines ont, assez logiquement, joué la carte du repli sur soi et réservé les agapes à leurs habitants. Souvent avec des préinscriptions, sans doute fastidieuses à gérer pour de petites administrations. Plusieurs communes vont faciliter les fêtes de voisinage en fournissant gracieusement bancs et tables. Un effort à saluer pour maintenir l’esprit festif coûte que coûte.
Enfin une dizaine de communes, sur 45, maintiennent le clou du spectacle: le feu d’artifice. Comme Collonge-Bellerive, seule à avoir fait le choix politique sensible de réserver sa fête aux détenteurs d’un pass Covid, pour accueillir 1500 personnes avec un programme au délicieux goût de «monde d’avant».
Publié aujourd’hui à 07h25
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