– Vaccination: miser sur la proximité
OpinionCécile Denayrouse
Publié aujourd’hui à 06h31
Ils sont tout frais, tout chauds, tout juste sortis du four du Département de lasécurité, de la population et de la santé (DSPS). Mais que nous apprennent les chiffres de la vaccination commune par commune? Qu’il existe de fortes disparités à travers le canton qui s’expliquent en partie par l’âge des résidents, ou encore le niveau socio-économique des communes. Bien sûr, il faudrait affiner par quartier ou par sous-secteur statistique, notamment en Ville de Genève, pour creuser davantage. Mais le principal enseignement de cette première carte, inédite, se situe ailleurs: peut-être est-il temps pour les autorités d’aller à la rencontre des indécis au lieu de continuer à attendre qu’ils se jettent en masse sous l’aiguille.
Cessons de nous voiler la face: après bientôt deux ans de pandémie, le grand public n’est plus en manque d’informations sur le sujet du Covid. Les autorités ont communiqué abondamment sur la vaccination; la plupart des médias sérieux y sont allés de leurs fact-checkings; il est possible de poser ses questions au personnel soignant avant de tendre l’épaule à la piqûre.
Pourtant, ce n’est visiblement pas suffisant. Et si la résistance au vaccin n’était pas liée à un manque d’information mais à un manque de proximité? Loin d’être de féroces antivax, nombreux sont ceux qui manquent simplement d’un petit coup de pouce pour venir grossir les rangs des vaccinés. S’absenter facilement de son travail, faire garder ses enfants quelques heures le temps de se faire piquer, se déplacer aisément jusqu’à un centre dédié sont autant d’obstacles potentiels qu’il faudrait pouvoir supprimer pour tendre la main aux retardataires.
Certaines pistes sont explorées ailleurs, avec succès: permettre aux médecins de ville de vacciner leurs patients, mettre en place des bus de vaccination itinérants, ou encore faciliter la vaccination au sein des entreprises. Alors, on commence quand?
Publié aujourd’hui à 06h31
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