– Le Conseil d’État doit se déterminer
OpinionCourrier des lecteurs
Publié aujourd’hui à 07h00
PIERRE ABENSUR/EDIPRESSE
Plan-les-Ouates, 6 juillet
En tant qu’auteur de la résolution récemment votée au Grand Conseil sur la Cité de la musique et qui a été fortement soutenue par mon ancien parti (le PLR ), je me permets de répondre à mon estimé collègue Guy Mettan sur sa proposition de compromis et sur le soi-disant déni de démocratie que constituerait la non-prise en compte du vote municipal négatif.
Si sa proposition de déménager la Cité de la musique au sud de la place des Nations semble séduisante à première vue, une motion déposée au GC n’est pas traitée avant 2-3 années (sauf si l’urgence est demandée et seul un groupe, et non un député indépendant comme Guy Mettan, peut le faire).
À moins qu’il ne s’arrange avec un groupe parlementaire pour demander l’urgence à la prochaine session et qu’elle soit acceptée, sa motion finira fort probablement comme beaucoup d’autres dans les oubliettes de notre parlement.
Dans ce dossier, longtemps étudié et techniquement abouti, le Conseil d’État doit prendre ses responsabilités, tenir compte des demandes de la résolution, voir où est l’intérêt de la population genevoise tout entière et trancher. La politique, c’est aussi déplaire parfois et la recherche du compromis à tout prix mène souvent à l’enlisement.
Concernant le déni de démocratie, la structure de notre canton-ville fait que sur des dossiers comme la Cité de la musique et qui intéressent tout le canton, le résultat d’un référendum en ville de Genève devrait-il en décider le sort?
Or, une partie non négligeable de la population genevoise, du fait d’une activité professionnelle en ville, y paie une partie de ses impôts en n’y résidant pas et n’a donc pas la possibilité de participer au vote. Un autre déni de démocratie, non?
Patrick Saudan, député indépendant au GC
Publié aujourd’hui à 07h00
Vous avez trouvé une erreur?Rapporter maintenant.