– Le dernier chapitre de la vie…
OpinionCourrier des lecteurs
Publié aujourd’hui à 14h39
PIERRE ALBOUY
Genève, 3 juillet
Il ne se passe guère plus de journée désormais où la consternation engendrée par la prochaine transformation – altération plutôt – du parc de la Maison de retraite du Petit-Saconnex ne se trouve exprimée dans la presse.
Et il y a de quoi, car il y a eu trahison de confiance, étant donné que nous autres résidents n’avons eu vent de ce bouleversement proprement existentiel de nos vies qu’au moment où l’on abattait déjà des arbres, qu’on érigeait des barrières et condamnait des entrées – nous obligeant à emprunter dorénavant un tunnel souterrain comme une nouvelle race de taupes – et que la première grue arrivait sur le chantier qu’est devenue, sans crier gare, notre chère maison de retraite.
Une proportion importante des résidents de la MRPS est d’origine, voire de nationalité étrangère; je suis de leur nombre. Or, qu’admirent les étrangers le plus en Suisse? Sans doute en premier lieu sa stabilité, son sérieux, son mode de vie paisible, indépendant et sans tape-à-l’œil.
Mais après cela vient certainement sa démocratie directe avec la pratique des référendums. Ces derniers prêtent parfois à sourire, mais mieux vaut cela que le silence assourdissant qui a étouffé toute information concernant le massacre prochain de notre cadre de vie! Aucun référendum, aucune information dans la presse «normale», aucun débat public…
On s’est retrouvés du jour au lendemain devant le fait accompli d’une transformation – moyennant trois années de chantier! – de notre parc bien-aimé en un conglomérat d’immeubles qui ne nous dit rien qui vaille. Il paraît qu’on était «enclavés»… Et si cette tranquillité dans un beau cadre verdoyant était exactement ce que nous voulions pour le dernier chapitre de notre vie?!
Rosemary Wells-Marie
Publié aujourd’hui à 14h39
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