OpinionCourrier des lecteurs
Publié aujourd’hui à 06h41
Raphael Moser / Tamedia AG
Genève, 18 juin
Malgré ma double vaccination en février et mars, j’ai contracté le virus du Covid. Au lendemain même de mon test PCR positif, mon téléphone portable n’a cessé de sonner pour, par trois fois, me réclamer les mêmes renseignements sur mes activités les jours précédant ma contamination. Comme j’indiquais que je connaissais la personne que je soupçonnais de m’avoir infecté (elle m’avait informé quelques jours plus tôt de son test positif au Covid) aucun de mes interlocuteurs ne s’est alors intéressé à ce que je révèle le nom de cette personne.
Dans cette même journée, d’abord une infirmière, puis la doctoresse en charge du Service d’infectiologie des HUG me téléphonaient pour me poser les questions auxquelles j’avais déjà répondu dans les appels précédents et pour me proposer un nouveau médicament américain autorisé en Suisse sous forme d’une perfusion durant une trentaine de minutes, sans effets secondaires, suivie d’un quart d’heure d’observation à la suite duquel je pouvais rentrer chez moi.
Un traitement à opérer dans les cinq jours après l’apparition des premiers symptômes du Covid. La panacée quoi! Au vu de mon pedigree médical, j’étais la personne idéale pour cette thérapie. Après avoir proposé mon cas auprès de la cheffe de l’infectiologie, nouvel appel téléphonique me proposant à nouveau ce remède qui toutefois, devait être précédé d’une prise de sang. J’indiquai à cette brave doctoresse que j’étais alité avec 39˚C de température et que je me voyais assez mal me déplacer à l’Hôpital cantonal pour une simple prise de sang, sans faire prendre des risques de contagion à la personne qui m’accompagnerait. Il me semblait d’autre part que nombre de laboratoires se déplacent à domicile pour des opérations de ce genre. Devant cette barrière qui devait probablement résulter d’une procédure d’application de cette thérapie, on m’a subtilement fait comprendre que je refusais le traitement. Et ainsi, l’honneur était sauf.
Me vient alors la question: «lorsque ces scientifiques veulent faire des expériences dans leurs laboratoires du 8e étage des HUG, les souris blanches ou les cobayes prennent-ils eux-mêmes l’ascenseur depuis leurs sous-sols ou va-t-on les chercher?
Jacques Schmitt
Publié aujourd’hui à 06h41
Vous avez trouvé une erreur?Rapporter maintenant.