– Un projet immobilier qui divise
OpinionCourrier des lecteurs
Publié aujourd’hui à 07h13
PIERRE ALBOUY
Genève, 29 juin
En tant que familles de résidents de la Maison de retraite du Petit-Saconnex (MRPS), nous tenons à confirmer le silence scandaleux qui a entouré le projet immobilier Côté Parc.
Le 26 mai, tous recours échus, les collaborateurs et familles de résidents ont reçu une lettre de la présidente de la commission d’administration et du directeur de l’EMS présentant ce projet, lancé en 2016. Cette lettre se terminait ainsi: «Ce projet novateur est celui de tous les acteurs de la MRPS, principalement les résidants, les familles et les collaborateurs. Nous comptons sur votre intérêt actif et votre soutien.»
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Cette façon de nous inclure dans un projet dont nous n’avions pas connaissance, et en plus d’inverser les rôles, interroge! Madame, monsieur, c’est nous qui avons besoin de votre soutien pour réduire au maximum les nuisances occasionnées pour nos proches par le chantier. Notre adhésion a posteriori, vous ne l’avez que peu: gigantisme, fonds privés pour la rénovation de cet EMS historique, etc.
En préambule d’une séance d’information, le directeur a justifié l’annonce tardive du projet par une clause de confidentialité avec les investisseurs. Des critiques, des colères se sont manifestées. Toutes choses niées dans la presse par le directeur. La publication du projet le 7 avril dans la «FAO», désormais numérique, limite ainsi l’accès à l’information, en particulier chez une population du 4e âge. Ces procédés, certes légaux, ont permis un passage en force, contraire aux valeurs de transparence et de respect prônées sur le site de la MRPS, ainsi que par son label Sonate – bientraitance du personnel et des résidents.
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Certains de nos proches sont facilement désorientés et supporteraient mal un transfert même dans une autre chambre. La durée des travaux correspond pour certains aussi à leur espérance de vie, période que nous voulons rendre la plus sereine possible, surtout après une année de pandémie, terrible pour eux et pour leurs soignants. Par souci de collaboration, nous demandons donc une baisse des pensions, l’envoi par Sonate de questionnaires aux familles, et attendons le prochain audit interne.
Christine Gonet et autres familles indignées
Publié aujourd’hui à 07h13
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